46669 pas auront donc été nécessaires pour se laisser aspirer dans ce puits de lumière illuminant la capitale en ce jour de marathon. Pour emboîter le pas de ces anonymes isolés, esseulés, d’un peloton effiloché comme une queue de comète. Certains courbés, pliés…plus loin des assoiffés, des ventres creux. Encore plus loin des crispés prêts à craquer. Le mur du trentième, je l’ai esquivé, certains se sont fracassés. Proche de l’arrivée, subitement des croyants, priant en silence pour une fin proche. A quelques pas de la ligne d’arrivée, j’ai encouragé des coureurs vociférants ceinturés par des vigiles leur interdisant le passage. J’y ai perdu mon badge presse, une première en 30 ans. Il faut un début à tout. Reportage réalisé le 8 avril 2018 à Paris dans le cadre du Marathon de Paris (France)