J’aime les gens enthousiastes et pourquoi pas fantasques, J’aime les gens ordinaires qui parfois tombent les masques. J’aime les gens engagés qui ne craignent pas les bourrasques, J’aime les gens déterminés et pourquoi pas obstinés, J’aime les gens simples qui parfois font des pieds de nez, Aux « je sais tout », aux idées reçues, aux lettrés et autres blasés. Je suis tombé sur une petite annonce dans les pages Villages d’un quotidien régional. Quelques lignes coincées entre cours de trompette, reprise du foot et sortie au Cabaret Le Moulin des Roches. En résumé, la vie pas si meurtrie, pas si anéantie de nos villages. Le texte ne fait que quelques lignes que les intellos parigots ne liront jamais. Il a pourtant son importance, la naissance d’un club de majorettes à Saint Cernin sur Rance. Sur la route d’Albi, pas si loin des Monts de Lacaune, ce village se cache dans l’ombre d’un fond vallée qui fut en des temps anciens refuge de l’enfant sauvage et qui, il n’y a pas si longtemps c’est cru la Silicon Valley de l’Aveyron. De Synelec, il ne reste qu’un paquebot fantôme, carcasse vitrée pour illusions perdues et discours en fumée. Aujourd’hui, j’ai croisé des gens simples, ordinaires, enthousiastes et déterminés. S’autorisant du pouvoir dans un carré de liberté avec anxiété et fébrilité. Des mamans dévouées qui savent encore manier le dé à coudre, le fil et l’aiguille, qui savent encore faire marcher à la baguette, le menton placé, ces gaminettes en bottes et jupes […]