Music

10 mars 2025

Tourbillon au bal trad, au ball trap des plaisirs simples !

Elles sont venues sans robes, ni légères, ni fleuries, Ni bas même effilés. Ils sont venus sans coteries, ni souliers vernis, Ni chemises aux plis mal repassés. Sur cette place au sol glacé, à toquer d’un doigt replié, A la porte de ce bal trad, aux amplis déjà branchés, les soufflets déjà gonflés. Nos vingt ans révolus, qu’importe l’inconnu.e, les trapus, les pas perdus, Je suis là pour saisir ta main chaude, caressante et délicate. Polka, scottish, mazurka… En reconquête, le temps perdu dans un tourbillon de bohème, Je suis là pour saisir l’épaule ferme de celle que j’aime. C’est chaud comme l’onguent masquant mes vieilles cicatrices, Je suis là pour que tu me remplisses, pour que tu m’envahisses. Simplement comme avant ! Photographies réalisées les 28 et 29 décembre 2024, place Foch à Millau à l’occasion du Festival des Bonheurs d’Hiver
10 mars 2025

Fanfare de rue, photo de rue, l’instant présent

La photo de rue a ce côté puissamment addictif. Ce besoin irrésistible de tout lâcher pour raser les murs, se cacher dans les ombres, à marcher à pas feutrés, une paire d’yeux sur orbite, le corps tout simplement transparent pour une déambulation fantomatique. On peut craindre les overdoses et les descentes en enfer à côtoyer Lucifer, qu’importe, au contraire, elles sont le speed de cette transe non contrôlable vous poussant comme un gros coup de pied au cul à prendre la première ruelle, la main droite chargée d’un cube noir que l’on souhaite le plus discret possible, comme s’il s’agissait de planquer cette came vous infusant une énergie extraordinaire. La photo de rue est ainsi, elle vous transporte dans un état second au contact du monde réel, du quotidien ordinaire, à voler des bouts de vie, le regard s’affolant, la respiration en apnée, le corps figé comme un chien à l’arrêt devant un geste, un désordre, un point de rupture dans l’insignifiant cours tranquille de la vie. Le temps d’un déclenchement…Clac.Clac…C’est rarement ajusté comme espéré, ce temps de bascule, ce point de rupture déjà envolé mais qu’importe, c’est le prix à payer, c’est puissant. Samedi, à l’heure de l’apéro, j’ai garé mon cargo place Foch. Je ne suis pas allé bien loin. A peine quarante mètres pour m’assoir autour de la fontaine à observer cette petite vie de quartier lorsqu’une fanfare s’est installée. Etalant un petit tapis gris, des cuivres astiqués sortis de leurs housses, le micro aussitôt perché et […]